René BORG
a toujours eu de nombreux projets en tête. Certains se sont concrétisés,
d'autres non. C'est le lot de tout artiste. Il n'a jamais cessé ni d'écrire, ni
de dessiner. Le projet le plus abouti dans ses cartons était Les Pompoliens, sorte de parodie de
notre société, dans la même veine que Les
Shadoks. Il en avait dessiné les personnages, écrit plus d'une centaine
d'épisodes, il ne lui manquait qu'un producteur... qu'il n'aura jamais
trouvé !
En 1985, le réalisateur accompli est élu au Conseil
d'Administration du Festival International du Film d'Animation d'Annecy,
où il restera jusqu'en 1993. Au cours de ces années, il est membre du jury de
plusieurs festival : celui d'Animation d'Antibes, celui de « L'image
au cinéma » de Châlons-sur-Saône, et celui de la bande dessinée
d'Angoulême.
En 1989, Dorothée
lui propose un poste de conseiller auprès de la Direction de TF1 pour le
Département Jeunesse dont elle est responsable, pour les coproductions de
dessins animés et les achats à l'étranger.
De nombreux jeunes producteurs lui ont proposés des
projets, mais bien souvent ils avaient arnaqués un dessinateur ou un
scénariste, afin d'en tirer le maximum de profit. René cherchait à travailler
avec des gens honnêtes et sérieux. Il avait la force d'esprit nécessaire pour
refuser tout projet qui ne respectait pas ses principes. Il s'est toujours fixé
une ligne de conduite et il s'y tenait. Intransigeant sur la qualité de son
travail, il en demandait autant de ses collègues.
A suivre : L’âme du dessin animé